Le rideau se ferme

Voilà venu le temps des rires et des chants du bilan.
Ce sera le dernier article de ce blog, que je clos donc sur un article que je tenterai de faire résumé de mes pensées sur mon année ici.
Dans quelques heures, je monterai dans mon grand grand avion pour rejoindre mon lointain lointain pays.
Je tiens à préciser que tout ce qui va être dit ci-dessous est le fruit de mon expérience, des mes ressentis, parfois aussi de rapports d'autres amis vivant au Japon, et que je ne souhaite pas vous imposer une image du Japon en particulier, mais juste vous raconter mon expérience quand, la veille de mon départ, je quitte ce pays où j'ai vécu un an durant, dans le cadre de l'aventure d'Inseï.
Alors, le Japon.

Le Japon, qu'est-ce que c'est ?

C'est le Go. Le Go en tant qu'Inseï. Les Inseïs qui étudient, rigolent et jouent, font tomber des bols de pierres dans un bruit fracassant, c'est dix camarades se précipitant pour aider à ramasser ces dites pierres. C'est une rapidité impressionnante. Une vitesse de lecture surprenante ; parfois des erreurs.
C'est aussi la différence de niveau entre chaque classe. Mais principalement les classes A et B qui semblent bien au-dessus des autres.
Je pensais qu'ici, c'était sûr, j'étudierai le Go à fond. Mais c'est bien moi, je m'emporte très vite, me passionne rapidement et violemment, mais a parfois du mal à tenir sur le long terme. J'ai étudié le Go ça et là, pas mal de tsumegos, de nombreuses parties de pro' rejoués. Mais sur un an, je suis bien obligé d'avouer que je suis déçu de ce que j'ai accompli, et j'aurais pu faire bien bien plus.
Le Japon, c'est donc aussi et parfois une grande solitude, une envie de rentrer, et un manque d'amis proches auquel je suis habitué en Europe.
Mais comme le dit Kobayashi, cette année au Go m'aura donné un avant-goût du Go, du travail qu'il me reste à accomplir, et en continuant à y jouer en Europe, je peux encore faire de vrai progrès.
Je suis parti 2 kyu, je pense revenir 2 dan. Je pense aussi avoir appris à me concentrer quand j'en ai vraiment envie. Évidemment, la plupart du temps je continue à jouer la tête en l'air, en pensant à autre chose, mais on ne change pas tout son être, n'est-ce pas ?
Quelque chose qui me manquera vraiment ? Pas vraiment les parties en tant qu'Insei, je pense qu'elles auraient été plus intéressantes avec un niveau de classe C et un vrai challenge, mais plutôt les prof' Insei, très gentils et touchants, et qui commentaient avec joie chacune de nos parties.
J'adore me faire commenter une partie. J'ai l'impression qu'on m'explique la vie. Que tout est facile.

Mais le Japon, c'est aussi le Japon.
Beaucoup de détente, beaucoup de sorties, une année très tranquille (trop tranquille). Des livres, des films. C'est les rencontres avec des personnes intéressantes, et d’autres totalement émétiques. C'est la découverte du Japon et de la culture japonaise, quelque chose de bien différent de ce que nous avons en Europe.
Des femmes beaucoup plus féminines. Le pied d'égalité, ce n'est pas vraiment encore ça. Des hommes qui s'adonnent totalement à leur travail, et qui pour se détendre sortent entre collègues boirent des bières ou chanter dans un karaoké, oubliant à ce moment-là et ce moment-là seulement toutes les contraintes qu'ils ressentent dans leur vie de tous les jours.
Maintenant, quelque chose qui me gêne souvent, c'est cette impression que j'ai que les japonais sont vraiment dans un moule, un schéma que tout le monde suit, sans beaucoup d'alternatives. Les études, le boulot et sa place dans la hiérarchie au travail jouent tellement d'importance ici, et je pense que tout cela joue bien plus de place que la personne en tant que personne. Peut-être parfois fermés d'esprit ? Quoi que sur ce dernier point, ce problème soit récurrent un peu partout sur le monde donc bon...
L'impression d'être un total étranger, même après un an ici. Des récits de gens qui vivent ici depuis des dizaines d'années et qui ne se sentent toujours pas comme partie intégrante du paysage.
Cette façon dont les gens vous regardent parfois dans le métro, cette façon de vous parler comme si vous étiez un demeuré, cette façon d'être tant superficiel parfois.

Mais le Japon, c'est aussi quantité de respect. Un respect de tout, et des gens en général. Une gentillesse de tous les jours, un service plus qu'impeccable dans n'importe quel magasin ! Avec évidemment une ou deux exceptions, mais quand je dis une ou deux, c'est réellement une ou deux en un an de vie ici.
C'est aussi un pays loufoque, avec tant de choses étranges et farfelues.
Quoi d'autre ? L'empire de la consommation !! Les gens achètent sans arrêt, et du gadget le plus inutile au petit accessoire de décoration qui va complètement révolutionner votre look !
Car le look a une place prépondérante ici. Lorsque que ce n'est pas des salary man (et "salary man" est un mot japonais qui décrit bien un type de travail) et autres hommes en costumes chemise repassé et cravate pendue qui vous entourent, ce sont parfois des carnavals de couleurs, des habits tous plus différents les uns que les autres.

Le Japon, c'est plein et plein de choses, kyrielle et kyrielle de sensations, moult et moult découvertes, que je ne saurais toute vous décrire ici car quoi que je dise, je ne ferais que vous en donner qu'un léger avant-goût, mais vous ne pourrez en capter toute la saveur qu'en en faisant l'expérience vous-même.

Je vais donc m'arrêter là, remercier tous ceux qui sont venus ici et plus particulièrement ceux qui laissaient un commentaire, et encore plus particulièrement ceux qui laissaient régulièrement un commentaire.
Je clos donc ce blog qui m'aura forcé à communiquer (ma famille sachant à quel point je ne suis pas du genre bavard pour ce genre de cas...) et qui aura été un outil sympathique pour délivrer impressions et photos.

Sayonara !

Hiroshima

Comme un voyage d'adieu, Hiroshima est une ville qui m'a toujours tenté, et de laquelle j'ai toujours entendu le plus grand bien. Je m'y suis donc rendu, en bus de nuit.

Avec une grosse couverture en guise de coussin, je pus m'adosser contre la vitre pour m'endormir, ma tête ayant support (je ne serais malheureusement pas aussi chanceux au retour, me situant sur un siège en plein milieu du bus, sans soutien aucun).
Mais passons à la partie intéressante du voyage, Hiroshima.

Un bilan donc très positif. Il y a au centre de la ville le Parc de la Paix, qui compte plus d'une soixantaine de sculptures chacune dédiée à la paix pour quelque chose de précis (les enfants, la mort des enfants, les étudiants, les morts de la Bombe A., etc.).
Il y a aussi au sud de ce parc le Musée de la ville, dédié à la bombe atomique, véritable antre d'horreurs et abominations en tout genre (ce qui m'a le plus choqué fut de la peau et des ongles préservés d'un enfant brûlé à cause de la bombe...).
On y apprend toutefois de nombreuses choses. Le pourquoi et comment de l'action, les pours et les contres, surtout les contres d'ailleurs.
Pour la ville censé subir l'attaque, quatre villes japonaises répondaient aux très nombreux critères de sélections (tous fait pour faire un maximum de dégâts), et Hiroshima fut sélectionné car n'ayant pas de camps de prisonniers pour alliés. Quant à la raison principale de l'envoi de la B.A., c'est que les Américains voulaient éviter à tout prix que les russes (qui venaient de conquérir la Mandchourie) envahissent le Japon prenant ainsi trop de pouvoir. Il fallait donc que les Japonais se rendent au plus vite.

En tout cas, à souligner l'effort de la ville d'Hiroshima, l'entrée au Musée ne comptant que 50 Yens (moins de 0,40 euros...) et il y a en plus des réductions pour les enfants et les personnes âgés !

Au milieu d'Hiroshima même, il y a une route commerçante qui ressemble drôlement à la route commerçante de Kyoto, et sur l'île dont je vais vous parler maintenant, il y avait kyrielles de daims comme Nara.

Cette île, qu'est-ce ? Miyajima, une île toute proche d'Hiroshima (environ 45 min.), très belle et agréable, qui accueille ce fameux Torii flottant sur l'eau que vous connaissez sans doute déjà tous :

Que dire, que dire... Je pense maintenant laisser les photos parler pour elles-mêmes, n'étant pas enclin à tergiverser bien plus.






ou en plus grand ICI

53e et 54e journées : Insei, c'est fini !

Et voilà. Le dernier Week-End est passé.
Je finirais sur un 4/8.
Comme chaque événement assez important qui se finit du jour au lendemain, je ne réalise pas encore. Je me lèverai sans doute à 7 heures mardi prochain...

Ce fut donc une expérience bien ardue, toutefois intéressante, et je garderais longtemps en mémoire tous les visages de ces jeunes Inseis. Les adieux ont été déchirants et larmoyants, mais qui sait, peut-être qu'à ma prochaine visite au Japon je les verrais traîner dans un couloir, et nous jouerons une partie sur un proche Goban.

Je vous laisse comme ceci pour le moment ; je continue ce blog jusqu'à ce que je parte, j'aurais sans doute l'occasion d'écrire deux ou trois articles de plus, et ferait de toute façon un article conclusion pour clore le tout vers la fin.

Agression dans le bus (détournement)

Report du sondage n°12 : du jéhovisme

[Partie 1/2] Combien de personnes Dieu aurait-il tué ? (dans la bible)

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[Partie 2/2] Combien de personnes Satan aurait-il tué ?

Vous avez fait mouche aux deux sondages (faut dire, avec ce genre de question on se doute bien que la réponse est la moins logique).

Pourquoi ces interrogations pour le moins saugrenue ?
Cela pour introduire un site qui m'a fait bien rire, une sorte de réflexion sur la bible de manière humoristique, avec comme objectif de fond de contre-argumenter le Jéhovisme.
Mes mots serviraient à peu de choses, alors je vous laisse découvrir tout cela par vous-même :

- http://www.viaveritas.fr/
- et pour l'article sur lequel le sondage portait en particulier : ici

(le site semble avoir quelques difficultés techniques au moment où je poste cet article, cela partira sûrement rapidement).

51e et 52e journées

Un week-end qui sort du lot, avec 5 victoires sur 8.
Mon avant-dernier en tant qu'Insei. La fin se rapproche à vitesse grand V.

Il fait chaud.

Les cafards envahissent de plus en plus ma chambre, mais j'ai maintenant une technique, qui comprend beaucoup d'agilité et un bol à soupe, une feuille de papier et du scotch, mais je vous épargne les détails.
Sachez juste qu'après avoir passé une nuit enfermé dans le noir totale, je les libère au matin par ma fenêtre.

Les moustiques sont aussi kyrielles, malheureusement, eux sont trop agiles et résistants pour moi.

Fujisan

Vous l'attendiez tous, le voici, le voilà, l'article sur le Mont Fuji, ou Fujisan.
N'ayant plus de place pour mettre des photos sous mon espace Picasa, je me suis tourné vers un nouveau site de stockage de photos en lignes, Joomeo. Diaporama disponible cette fois-ci en fin d'article.

Laissons là les détails techniques, et revenons à nos moutons (ou plutôt à notre montagne).
Avec pour compagnon Vincent, et pour défi de monter le Mont Fuji en tongs, nous voilà un lundi en début d'après-midi à partir de nos guest houses respectives, afin d'aller flâner dans quelques magasins pour acheter les dernières babioles manquantes nécessaires.
Le plan était simple : prendre un bus vers 19h30 à Shinjuku arrivant vers 22h00 au pied du Mont Fuji, pour une ascension de folie durant la nuit avec comme objectif d'arriver au sommet situé à 3 776 mètres d'altitude avant l'aurore, pour pouvoir jouir pleinement du lever du soleil.

Nous achetons donc l'équipement nécessaire (notamment deux lampes torches (ou flash light comme dirait une amie canadienne faite en cours de route)), engloutissons un Yoshinoya, et grimpons dans le bus.

Nous voilà enfin au pied du Fujisan. Nous nous équipons, déchirons des chaussettes pour enfiler nos tongs, enfilons nos manteaux, serrons nos sacs.
A peine le temps de faire amis-amies avec une américaine et une coréenne habitant toutes deux à San Francisco (au Japon pour une semaine de vacance) que nous voici partis, en compagnie de ces dernières, pour la montée.

Tout va bien, au début, les tongs ne posent pas de réels problèmes.
Je vous épargnerais les 7-8h de montées, assez répétitives, pour ne vous en donner que les rebondissements, les moments forts et les péripéties, ce qui fera sans doute de brusques changements, et peu de transitions, mais tant pis.

A un quart de montée environ, les contrôles apparaissent, et deux gus qui montent en tongs, ça se remarque. Entre les interventions des policiers plantés ici pour surveiller, et entre le fait que ça ne rigole plus, et qu'il faut véritablement escalader la montagne, marchant sur des roches escarpés et sauvages, Vincent et moi-même devons malheureusement abandonner notre tentative d'exploit en tongs, et chaussons des souliers corrects apportés au cas-où.

Nous perdrons nos amies au bout de 3-4h de montée, étant trop fatiguées pour poursuivre, et voulant se reposer pour une demi-heure ou plus dans l'un des refuges qui parsèment le parcours.
Car oui, il y a plusieurs refuges tout au long de l'ascension, avec des ravitaillements hors de prix, et des chambres pour se reposer.

Le soleil se lèvera à 4h30 du matin, et lorsque nous l'observerons, il nous restera encore quelques heures avant l'arrivé au top...
La fatigue va vite se faire sentir. L'oxygène se fera plus rare, l'air plus froid et plus mordant, les jambes plus molles. Monter, monter. Peu de pauses sont permises, car il suffit d'un arrêt de quelques minutes, et la chaleur de l'effort s'en va bien vite, laissant le froid des hauteurs prendre possession des moindres parcelles de notre corps.
A force de se rapprocher du sommet, nous voyons de plus en plus de japonais exténués, certains se reposant pour de longues durées, d'autres vomissant sur le bas-côté...
Persévérance, persévérance.

Nous finirons par vaincre le Mont Fuji, arrivant à son sommet, l'entrée étant marquée par deux statues de lions et un Torii en bois, dans les fentes duquels sont introduites de nombreuses pièces.

Le faîte. Exténués, épuisés. Quelques stalactictes.
Nous avalons quelques bonnes dizaines de minutes de repos, jetons un oeil sur l'immense cratère du Mont Fuji (qui est un volcan considéré comme actif, rappelons-le), et nous voilà repartis pour la descente.

L'enfer.
Pendant plusieurs heures, la descente n'est qu'un zigzag perpétuellement identique. Droite... Gauche... Droite... Gauche... De plus, elle est très inclinée, et nos mollets doivent donc fournir moults efforts. Pas de repos, donc.
Peu à peu, nous quittons le froid pour le chaud.

Nous finirons en fin de parcours par arriver dans une ambiance enfin différente, des arbres nous entourant de toutes part. Nous arriverons à la ville vers les 11h00 du matin, fourbus et courbus.



Pour l'after, nous sommes allés dans un onsen, histoire de se laver et de se détendre, avant de prendre le bus du retour pour la technologique et électronique Tokyo.


Je garderai de cette ascension comme souvenirs éphémères un nez et des mains brûlés par le soleil, ainsi que des muscles fatigués. Comme souvenirs durables une expérience physique parmi les plus durs que j'ai jamais eu à traverser, de très beaux paysages, un cratère immense et vertigineux, une descente zig-zag horrible et douloureuse, un sentiment d'exploit accompli - même sans tongs! -

49e et 50e journées

2/8

Je m'en pars maintenant grimper le Mont Fuji.

J'aimerais étoffer un peu plus cet article bien vide, mais je dois me préparer maintenant, et je reviens demain dans l'après-midi, je me contente juste de vous donner le score en passage éclair.

Anecdotes, facéties & autres péripéties, 5e partie

Bonjour, c'est moi, Casimir, le monstre gentil.

La fin approche. Le bruit de l'avion se fait entendre, et le poids de la valise se fait sentir.
Alors que je me rendis à cet effet au QG de Sakura Guest House pour payer ma dernière session de loyer, que j'eus donné mes ordres au quidam qui m'accueillit, je me laissais flâner, écoutant la radio qui passait dans la salle.
Un homme y annonçait la sortie d'un livre, avec le titre suivant (approximatif, je ne m'en souviens plus, mais l'idée est là) : Techniques pour prendre une place dans le métro.

En effet, ces derniers étant souvent bondés, notamment aux heures de pointes (j'ai d'ailleurs l'impression qu'il y a plus d'heures de pointes que d'heures normal...), un japonais a eu l'idée de sortir un livre sur le sujet des places assises, problème sérieux auquel est confronté de nombreuses personnes.
Les combats et les courses sont souvent rudes pour s'en emparer d'une, alors, le livre donne quelques astuces pour repérer ceux qui vont bientôt se lever, afin de vite se positionner en face d'eux, pour pouvoir se jeter férocement sur la place libéré une fois la personne levé.

Voici quelques exemples d'attitudes de quelqu'un sur le point de partir qui furent donnés, que je vous livre ici précieusement, en espérant que vous utiliserez ces fabuleuses techniques d'espionnage en Europe :

- Décroiser bras ou jambes.
- Éteindre son portable (le fermer alors qu'on faisait quelque chose avec)
- Allumer, préparer, son iPod
- Remettre en place ses habits ou se recoiffer.
- Chercher des yeux en l'air une poignée pour s'accrocher




Côté Go, Kobayashi est de nouveau à Tokyo, et pour un long moment, mes mondanités ont donc reprises.
J'ai notamment dîné avec la femme de Yoda Norimoto, qui m'a conté quelques croustillantes anecdotes.
Ils ont deux jeunes fils (moins de 10 ans). Et il paraitrait qu'à l'école japonaise d'entre 6 et 11 ans, il existe une règle qui fait que les enfants doivent se rendre tout seul à l'école, sans leurs parents (le genre de règle qui vont montre à quel point la Sécurité est importante ici...). Elle me dit aussi qu'inquiète, de nombreuses mères suivent leurs enfants de loin, et qu'elle en faisait partie.

Ils seraient dans une école internationale, afin d'apprendre l'anglais. Tout jeunes, ils ont donc parfois du mal et confondent des mots entre le japonais et l'anglais. Comme petite histoire sur ce propos, à un matsuri (fête, festival japonais), certains hommes portent une palanquin en criant "Washooooo", une onomatopée pour se donner de la force !
Ses enfants ont compris "Wash your eye", et ont commencé à se frotter un oeil...
Il m'a été proposé d'aller donner un cours de Go en Anglais aux-dits enfants, pour leur faire pratiquer les deux... L'idée d'aller enseigner le Go au fils de Yoda Norimoto 9d (un des plus forts joueurs du Japon) m'intimide grandement...

Je pense vous avoir déjà dit que j'avais un couple de Belges à la guest house, dont l'homme est un photographe ? Si non, vous voilà avertis. Quoi qu'il en soit, je vous dit ça car j'ai appris qu'un de ses appareils valait... 10 000 euros ! De quoi trembler à chaque fois qu'on prend la bête au-dehors...

Voici 5 photos de l'animal, avec son propriétaire :

Côté festivité, je suis allé à la soirée d'un ami qui finalisait sa demande en mariage.
Je n'ai pas très bien compris, mais apparemment, il lui avait déjà demandé, elle a dit oui, mais pour la remise de la bague il fallait le faire devant copains/copines... Je ne suis pas sûr d'avoir tout bien saisi, ils sont fous ces japonais.





"Veux-tu m'épouser ?"



" Toi ?? Ah, ah, ah ! "



"J'vais t'balancer par la balustrade tu vas voir sal*pe !"





Bon, on va finir cet article en beauté avec quelques petites annonces d'un magazine japonais :

- "Ever wanted to be filmed ?
Polite, friendly French guy seeking couples who would like to be filmed having sex. Your privacy 100% assured. This is for my personal fun only."

- "Seeking my loving slave.
White male seeks very submissive, always-horny JF who craves a master to love and obey for serious, long-term relationship. Serious only. Age, looks unimportant."

- "Slim, slender, skinny ?
English businessman, 44, seeks skinny and passionate girl who wants to feel his strong hands around her little waist..."

47e et 48e journées

8/8

Ok ça va j'déconne. En vérité 3/8.
Alors assez fou ce Week-end, à noter que j'ai perdu contre les deux plus faibles de la classe, avec des Flaviens sans nom, et par conséquent que si j'avais réussi à tenir la barre, j'aurais peut-être pu avoir 5/8, ce qui aurait été un score sans précédent (il me semble?) et enfin combler Grégoire, mais que voulez-vous...

La petite anecdote, c'est un petit nouveau de 10 ans, tout petit petit, qui joue à une vitesse folle... et qui ressort de son week-end avec 7/8. Et là où ça devient fou, c'est que sa défaite, et bien, c'est contre Flavien Aubelle.
Il a sans doute été impressionné par ma carrure d'athlète ou mes cris de guerrier.

Comme je vous l'avais dit précédemment, le couple belge a levé les voiles vers d'autres horizons, ce qui fait qu'il nous avait laissé le soin de prendre en charge à leur place un colis de chocolats & fromages qui ne fût arrivé à temps... Colis arrivé hier. Il ne va pas faire long feu avec deux français affamés et un australien en guenilles (autrement dit, les survivants, les vrais de vrais, encore et toujours à Yukigaya 5).

Côté santé, je me suis réveillé avant-hier avec un bouton tout de même imposant sur la paupière de mon cher oeil droit. Piqûre ou infection, la question reste libre, et l’on ne le saura sans doute jamais (même si je penche plus pour la piqûre, au vu du nombre de bêtes qui s’infiltrent dans ma chambre la nuit, et surtout que je ne vois comment une infection pourrait apparaître d’un coup sans aucune raison). En tout cas ça gratte. Mais faut pas.

J’ai quelques autres fait amusants à partager, je vais donc vous concocter dans les heures / jours qui suivent un beau petit article...

A plus pour de nouvelles aventures.

45e et 46e journées

0/8
Et ouai. Parfaitement. Je l'assume totalement et si quelqu'un a un problème avec ça je suis disponible pour en parler.
La fin s'approche (39 jours), et je commence à le réaliser. Hier par exemple, j'ai enchaîné deux soirées d'adieu pour marquer le coup quant au départ de 6 très bon amis. Notamment les deux Gallois de la chambre voisine de la mienne (Robb et Emily) avec qui je m'étais lié d'une amitié certaine (peut-être non réciproque va savoir).

C'est aussi le moment où je commence à me mettre les idées au clair, et que je vais devoir me bouger pour faire toutes ces choses que je n'ai pas encore faites et qu'il me faut accomplir avant de partir du japon, comme voir un entraînement de Sumo, aller à Hokkaido, me promener sur le mont Fuji...

Musée Ghibli

Le musée Ghibli, repaire du studio éponyme, se trouve à Mitaka, à quelques heures en métro' de Tokyo.
Les photos y sont interdites, le nouveau diaporama sur votre droite ne contient donc que quelques prises de vue extérieures.

Alors, qu'en est-il ? Au premier pas foulant cet antre de la magie animée, on ressent une atmosphère tout à fait particulière. Des lampes aux cristaux colorés, des fenêtres aux coloris divers et variés, tout y est pour donner au lieu une âme à l'image des habitats de leurs créations.
La salle principal est impressionnante, un petit escalier en colimaçon d'un côté, un pont coupant la maison en deux, de nombreuses salles et passages...
Quant au contenu même, il est riche. De nombreuses salles sont là, offrant chacune un contenu différent. On y voit des procédés utilisés par les animateurs (phases de dessin, production, filmage...), des archives, trois salles à l'image de l'atelier de travail de Miyazaki...
Il y a aussi un chat-bus géant pour les petits, un magasin, un café...
Ponyo (dernière création de Ghibli) y était à l'honneur !

Une bien belle visite donc, qui me donne l'envie d'habiter dans un lieu aussi féérique !


Le site officiel
Le musée sur Google Maps

Le marché aux poissons : Tsukiji !

Déjà, concernant ce Week-End d'Inseï, il est annulé, car un de la classe C s'est révélé avoir la swine flu.

Pour ce qui est du marché en tant que tel, voici.
Levé tôt, habillé alors que le soleil dort toujours, je me rends à Tsukiji, un quartier de Tokyo.

Alors que l'on s'approche du marché, l'agitation se fait déjà ressentir aux alentours, des camions allant et venant, des centaines de japonais s'activant.

On rentre, et la fièvre poissonnière en est d'autant plus accrue.
Que vous dire ?
Des centaines, des centaines d'échoppes, dans des énormes entrepôts, qui s'alignent en un labyrinthe de multiple points de vente, découpe, stockage. Les rues sont étroites, et les passants nombreux. Les touristes aussi.

Il y a en parallèle de cela une vente aux enchère, dans une grande salle, où le bruit est le plus fort. Des dizaines de marins japonais font face à des commissaires-priseurs survoltés qui vident leurs poumons, hurlant et s'agitant violemment.

La plupart des poissons ( notamment les gros thons) sont complètement congelés, et traînent à même le sol. Ils se font découper (gelés) à l'aide de grosses scies-machine ou (non-gelés) à l'aide de longs couteaux.

Parfois, ça et là, un poisson bondit et frétille sur le pavé, s'étant échappé de son carton de polystyrène, mais il se fait rattraper bien vite...

Un nouveau diaporama vous attend !

Ressemblance dans les Disney !

N'avez-vous jamais remarqué quelques similitudes entre certains dessins animés Disney ?
Et bien sachez que parfois, c'est carrément du copiez/collez.

Voici une vidéo vous exposant cela, vous en resterez baba :

43e et 44e journées

Une victoire toute simple. Humilité et simplicité, tout simplement. N'y voyez rien d'autre, et sûrement pas un quelconque signe de faiblesse.
John a pris son avion (ou alors il m'a bien eu et est resté caché quelque part dans Tokyo), me voilà dorénavant privés de mes deux comparses de fortune.
Je vais essayer de gambatte kudasai un peu plus pour mes deux mois restants, promis.

Ah ! Et cette semaine vous aurez le droit à deux articles, promis :

- Un sur le marché au poisson de Tsukiji
- Et un autre sur le musée Ghibli.

A tout bientôt donc pour de nouvelles intrigantes et passionnantes péripéties. (heureusement que le correcteur d'orthographe est là, j'étais persuadé que intrigant prenait un "u". C'est fou ça. C'est un truc de malade.)

41e et 42 journées

2/8

Vous m'en voyez désolé pour le retard, mais John vient de quitter sa guest house et dort chez moi pour quelques temps, et nous fûmes quelque peu occupés entre les soirées d'adieu et notre étude plus sérieuse que jamais du Go.
J'ai eu le droit à ma première partie perdue par forfait.
L'histoire est cocasse : je me réveille, comme à mon habitude, la bouche pâteuse, le regard embué et fatigué, emmitouflé dans mon lit chaud et entravant, et jette un coup d'oeil à mon horloge.
Autour de 7:30, normal. Réflexe, je referme les yeux, pour rester "juste un peu plus longtemps".
Je revérifie un coup. Autour de 7:30, parfait.
Et rebelote. Plusieurs fois de suite. Quand soudain, le jeune Flavien, le regard intelligent et l'esprit clair, se questionne "Tout de même, il est 7:30 depuis longtemps."

Me voilà alors observant l'aiguille des secondes, que je ne vois point mouvoir. Bloqué, figé. Mon coeur ne fait qu'un bond, je saute de mon lit et regarde l'horloge de mon téléphone. 10h00. Là je m'apaise. Je n'ai pas le stress ni la peur d'arriver en retard, je le suis déjà complètement.

Je pars donc, et arrive avec un retard considérable. J'ai perdu ainsi ma première partie par forfait, et il me restait 5 min. au début de ma deuxième (au lieu de 30).

Bref, une expérience de plus, c'est toujours ça de pris.


Dans la série "Flaviens" :



Au moment de remplir les damés, Blanc jouera en A de sa formation en noeud de bambou, et je jouerais un autre damé, oubliant le damezumari de ma formation... Pour perdre de 10 points !
J'enrage.


Un changement aussi concernant le moment de quitter la kiin :
Avant, nous terminions la journée d'Insei à 16h30, et à ce moment là nous pouvions partir.
Mais les Inseis étant assez bruyants lorsqu'ils ne jouent pas, ils nous laissent partir dès que toute notre classe a fini sa dernière partie.

39e et 40e journées : La fin pour John

Bien le bonjour à tous, 2/8 ce Week-End, avec tout de même une des deux victoires contre le premier de la classe. C'est dommage, j'avais bien commencé, ces deux victoires étant mes deux premières parties, mais je me suis laissé surpasser pour la suite du Week-End.

Ce Week-End d'insei était le dernier pour John, qui quitte donc ce monde particulier, et partira du Japon le 15 juin. Je me retrouverais donc bientôt tout seul, pour encore deux mois de cette étrange aventure.

Nous avons visité récemment un club coréen, où nous avons rencontré plusieurs Inseis qui semblaient y étudier chaque jour. Nous sommes aussi allés dans le club de Sofia University, une université assez connue, où la plupart des étudiants parlent anglais. Ils avaient un local quelque peu sombre et délabré, mais leur niveau était plutôt impressionnant.

Dans la catégorie des gobans hors de prix, je vous présente un goban à 15 millions de yen, fabriqué à partir d'un Kaya vieux de 2000 ans. Ferrari ou goban millénaire, il faut faire son choix !

Report du sondage n°12, WAGC

Et le nouveau champion du monde 2009 est... Yuqing HU, le chinois ! Avec un score parfait de 8/8.

Les résultats ici :
http://www.nihonkiin.or.jp/amakisen/worldama/30/e/result.html

Bravo à Dominik pour la Suisse qui repart tout de même avec 3 victoires, un résultat honorable pour un 1kyu !
Saluons aussi le jeune Thomas Debarre de France qui a fini 8e, en battant de fort joueurs !

Je vous fais quand même le top 5 :

1) Chine
2) Corée
3) Hong-Kong
4) C. Taipei
5) Japon


Les photos officielles ici :
http://www.nihonkiin.or.jp/amakisen/worldama/30/e/photo.html
Bah ouai elles sont mieux que les miennes, mais forcément, eux n'avaient aucune gêne pour aller se planter devant le gars pour prendre le temps de faire une bonne photo !

Pour le sondage on a :

"Quel va être la pays vainqueur du 30e WAGC ?"

- Chine : 3 (27%)
- Japon : 1 (9%)
- Corée : 3 (27%)
- Autre : 4 (36%)

Et sachant que l'un des Chine est moi, qu'un autre est Antti, le représentant Finlandais qui avait visité mon blog quand je l'ai rencontré au championnat, et que le troisième est John qui en plus a voté après que le champion soit connu (bien qu'il m'ai assuré qu'il aurait voté Chine de toute façon... on le croit ou pas ?) et bien je dis que c'est pas brillant pour vous mes chers lecteurs !

30th World Amateur Go Championship

Elle est toute fraîche ma news, approchez approchez ! News toute fraîche !

Alors, en ce moment, comme vous ne l'ignorez sans doute pas, l'événement de l'année, l'événement dont tout le monde parle, jacasse, discute, l'événement où chacun aimerait être, qui est sur toutes les lèvres et dans tous les coeurs, le championnat du monde amateur de Go, a lieu au Japon.
Au Japon, oui, mais où ça ?

A Aino, près de la ville de Kakegawa (dans Shizuoka) à 2h/8h/16h (choisissez votre moyen de transport selon votre argent/temps disponible) de Tokyo.

Le reporter Flavien (c'est moi!), affublé de son appareil photo, de son ami John, et de sa bonne humeur, s'y rendit. Tout de même, un championnat d'une telle importance, avec tant de figures connues, tous ces 6d dont on entend parler dans les mythes & légendes sans jamais vraiment savoir s'ils existent, et bien ce championnat là donne du baume au coeur. On se remotive à bloc, on inspire à fond, et on se dit qu'on a encore beaucoup de boulot.

Donc pas mal de rencontre, des discussions endiablés sur le choix d'un joseki, etc etc.
Nous y sommes restés deux jours, et le tournoi en continuera deux de plus. Il finira samedi. Deux parties par jour, une le matin, une l'après-midi.
Pour le moment, les têtes d'affiches ont pour la plupart remplis leur contrat, et quelques rares élus affichent un score parfait de 4 victoires.

Tout le monde a sa chance ! Avec pour exemple Ondrej Silt, 6d connu et reconnu, qui gagna une partie de justesse contre un 3d. Vigilance constante est de rigueur, donc. Le sérieux est logiquement au rendez-vous, et plusieurs joueurs semblent arborer un visage fermé et sévère, comme un effet visuel de leur concentration intérieur.
Les éventails, accessoires à la mode, semblent fleurir dans la main de certains, tandis que d'autre adoptent leur position favorite, parfois tailleur, parfois seiza, parfois classique, pour s'asseoir.

Note : la Corée du Nord a refusé de participer (plus vraiment surprenant) et C. Taipei est obligé d'y participer avec un drapeau qui n'est pas le sien, la Chine ne reconnaissant pas leur pays, et je ne sais quel autre pays/ville n'a pas pu participer, refusant de se soumettre à un changement de drapeau pour les mêmes raisons.
Comme quoi les tensions politiques sont partout.

Dans ce bouillonement effervescent de joueurs de haut niveau, le challenge est aussi au rendez-vous, et je me suis fait proposer 4 parties par différents joueurs, le soir ou pendant une pause. Le premier à m'aborder fut le jeune Matej Zakanj 3d (14 ans) de Croatie. Le second fut le polonais Leszek Soldan 5d (47 ans), le troisième l'allemand Robert Jasiek 5d (38 ans), et le dernier le bulgare Teodor Nedkov Nedev 3k (39 ans).
Aussi surprenant que cela puisse paraître, mon résultat sera victoire - défaite - victoire - victoire.
Robert Jasiek m'a toutefois demandé sa revanche, et ramena le score à égalité en m'imposant une cuisante défaite (attention, ma victoire était au moins aussi cuisante!), ouvrant avec les noirs un joseki pour le moins inhabituelle !
Que dire d'autre... Nous avons aussi pris le temps de visiter le château de Kakegawa, la ville où nous avons dormi.


Et maintenant, pour les fans de Zelda : j'ai trouvé la triforce.

Ô, toi, fan de Link, amant de la princesse, cesse donc de froncer les sourcils, ou d'arborer ce sourire aux lèvres, pensant que je suis un fou ou un menteur de plus !
Non, pour une fois, tu es en présence d'un homme - que dis-je - d'un SURhomme, d'une sorte de génie cosmique, d'entité puissante, qui a réellement trouvé la triforce.

Et pas dans OoT, attention, dans la vrai vie !
La preuve ? La voilà : deux photos prises par mon Nikon D40 :

Et maintenant la vérité toute nue :
Alors que j'étais dans la ville de Kakegawa, je décidai d'aller y visiter le château comme je vous l'ai dit, vestige des anciens temps. J'y appris quelques choses, mais le plus important - et ce qui nous intéresse ici - que certaines familles de Samouraï avaient des symboles, des blasons.
Et ce blason des trois triangles, qui est au grain près la Triforce, était le symbole de la famille Houjou (1648 - 1657).

Fait surprenant et cocasse, donc, que je me dis que j'allais reporter ici avec la plus grande vitesse !



Les photos sont dans un nouveau diaporama sur votre droite, et n'oubliez pas de répondre au sondage sur l'éventuel vainqueur !

37e et 38e journées : WAGC

1/7

Ces temps-ci sont agités, pour mon plus grand bonheur.
Le championnat du monde prend actuellement place à Shizuoka, ville près de Tokyo, dont le nom signifie "la colline calme".
Il dura toute la semaine. Voici la liste des représentants européens :
http://www.nihonkiin.or.jp/amakisen/worldama/30/e/contestants_europe.html#11
(en cliquant sur "Back" en bas de la page, vous pouvez voir tous les représentants )
Kobayashi est pour l'occasion au Japon, et nous l'avons déjà rencontré une fois.
Nous rencontrerons avec elle Mero Csaba, joueur hongrois 6d dont la réputation n'est plus à faire, ce soir.
A la nihon-kiin, nous sommes tombés par hasard sur Laurent Heiser 6d, représentant du luxembourg, et Mijodrag Stankovic 5d, représentant de la Serbie.
Nous avions aussi rendez-vous avec Viktor Lin 5d, champion autrichien.
De bien bels rencontres.

Pour ce qui est du WAGC (World Amateur Go Championship) en lui-même, j'ai évidemment une pensée pour le représentant suisse Dominik Mueller 1k, qui aura fort à faire pour tenir tête à toutes ces personalités.

35e et 36e journées

3/8.

Savez-vous comme Starbucks est connu ici ? Il ont pour tout dire créer un verbe Starbucks.
« - On va starbuckser un coup ? »

Savez-vous ce qu'est le shibori ? Cette technique au Go pour mettre la pression sur les groupes adverses. Et bien, quand un shibori est mal fait, soit trop grossier, soit non-efficace, on nomme ça ici un Western Shibori ! Bravo pour la réputation.

33e et 34e journées : Shuko nous quitte

2 victoires sur 7

Comme d'habitude, j'ai fait des Flaviens en fin de certaines parties. Et pour une fois, j'accompagnerais mon propos d'un exemple, avec la partie ci-dessous où je suis blanc.

Tout le monde remarquera le grand groupe blanc du milieu, vivant de par les points A et B étant Miai. Mais bien sûr, à quelques coups de la fin, noir ira en A, nonchalamment, et j'oublierais l'importance de B pour jouer un coup à deux point sur la première ligne.

Comme l'a annoncé Armel-David dans les derniers commentaires, Fujisawa Shuko, un génie du go, vient de décéder (le 8 mai 2009) à 83 ans.

http://gobase.org/information/players/?pp=Fujisawa+Hideyuki

Un article fait la première page du Go Weekly de cette semaine, mais je ne maîtrise malheureusement pas assez le japonais pour vous le traduire. Un grand joueur (ayant remporté de nombreux titres très importants, tel que le Kisei, le Meijin, l'Oza, le Tengen...), historique, et aussi un amateur de calligraphie, comme le souligne cette exposition à laquelle j'étais allé, en son honneur, et dont vous avez les photos dans un article y étant consacré.

Un article du Mainichi Japan sur sa mort :
> http://mdn.mainichi.jp/mdnnews/news/20090508p2a00m0na007000c.html

Golden Week & Cérémonie Kisei

Pas d'Insei ce Week-End, le Golden Week ayant place. Qu'est-ce ? Et bien je dirais que la Golden week (ゴールデンウィーク, Gōruden Wīku, rarement francisé en Semaine d'or) est une série de quatre jours fériés au Japon concentrés sur sept jours :

• 29 avril - Shōwa no Hi (昭和の日, Jour de naissance de l'Empereur Shōwa)
• 3 mai - Kempô Kinen Bi (憲法記念日, Jour de Commémoration de la Constitution)
• 4 mai - Midori no Hi (みどりの日, Jour de la Nature)
• 5 mai - Kodomo no Hi (子供の日, Jour des enfants)

(comment ça, cette définition n'est pas de moi?)

Rien de nouveau, tout de bon, donc.

Et pour votre plaisir, voilà quelques photos prises par David lors de la cérémonie qui sacralisait Yamashita Keigo, le nouveau Kisei (un titre très important et convoité). Son adversaire final était le puissant Noda Yorimoto.

De droite à gauche : David, Yamashita Keigo, Chizu Kobayashi, moi-même


-


De droite à gauche : Yamashita Keigo, son fils, sa femme, sa mère


Yoda Norimoto, le challenger vaincu

31e et 32e journées : Le dernier Week-End de David

3/8.

Ce Week-end fut quelque peu bouleversé, car nous jouâmes au second étage, au lieu de notre habituel septième. La cause, je l'ignore.
Mais surtout, ce Week-end était le dernier pour notre ami David Seibt, Insei allemand étant arrivé en même temps que nous. Il sera resté tout le long avec moi, en classe F, même s'il vers la fin commencait à décrocher de plus en plus de victoires.

Report du sondage n°11, et 29e/30e journées

Papas Fritas - Afterall

Pardonnez-moi pour le retard, mais écrire des choses si insignifiantes me motivait moyen moyen, mais voici :

"Quel thème préférez-vous ?"

Thème 1 : 7 (35%)
Thème 2 : 3 (15%)
Thème 3 : 10 (50%)
Test en un autre : 0 (0%)

Le nouveau l'emporte donc à quelques voix près, et il restera donc en place. Bravo à lui, champagne.

Pour les résultats, deux victoires.

Kobayashi est repartie aujourd'hui, lundi 20 avril. Nous revoilà donc livrés à nous-même. David nous quitte bientôt, le premier mai. Avant, il aimerait faire un voyage vers l'océan, dans lequel John et moi-même l'accompagnerons sûrement. Jouer avec des pierres en véritable coquillage est tout de même bien plus agréable qu'avec des pierres en verre. Les parties de Shusaku commencent à m'ennuyer. Il fait chaud.

Report du sondage n°11, et nouveau changement.

L'essai de design fond noir / écriture blanche ne vous a pas trop convaincu, comme le montre le résultat du sondage :

" Aimez-vous le nouveau design ? "
- Oui : 3 (13%)
- Non : 15 (65%)
- Cela m'importe peu : 0 (0%)
- 42 : 5 (21%)

Voici donc un nouvel essai, et un nouveau sondage !

Thème 1 :



Thème 2 :



Thème 3 :

27e et 28e journées : O'Rissei entre dans l'arène.

Deux victoires pour six défaites.
D'après ce que j'ai pu comprendre, un de nos professeurs Insei, Kono Takashi [7p] ( http://gobase.org/information/players/?pp=Kono%20Takashi ) nous quitte.
Il serait toutefois remplacé par un joueur d'une renommée certaine, le puissant O'Rissei [9p] ( http://gobase.org/information/players/?pp=O%20Rissei ).

Anecdote rigolote : sur le site http://gobase.org/, il y a en news une pub pour un resto-go à Marseille ! La Piccoline. Surprenant.

Refonte graphique

Ne partez pas en courant, ne soyez pas effrayé : non, vous n'êtes pas tombé par mégarde dans l'antre de Satan, il s'agit tout simplement d'un autre modèle graphique pour le blog.

Pourquoi ce changement ? Car, passé l'étonnement du changement, je trouve que lire du texte blanc sur un fond noir est bien plus reposant pour les yeux que l'inverse.

( L'ancien ressemblait à ça :
)

Vos retours sur ce changement sont évidemment les bienvenus, et un petit sondage (ça faisait longtemps!) vous tend les bras sur la droite.

Balades

Bonjour bonjour.

Comme vous le savez, outre mon étude forcené et incroyablement intensive du Go, je profite de mon séjour au Japon pour vivre moult aventures et péripéties aussi diverses que variées.
Voici les derniers voyages venant enrichir ce blog, disposant chacun d'un nouveau diaporama :

- Un périple de 4 jours au Cambodge, où rejoignant mes parents et ma sœur nous sommes partis de la capitale Phnom Penh vers le Sud, à Kep, et avons notamment passé une journée dans une île, à boire des noix de Coco embourbés dans nos hamacs en toile. Journée, soit dit en passant, dont vous n'aurez aucune photo, le sable et l'eau m'ayant effrayé.


- Mon retour dans l'ancienne capitale. Quelques jours dans un ryôkan - auberge traditionnel - à Kyoto. J'y ai goûté aux joies de l'onsen pour la première fois.
( Note : L'onsen est un bain thermal japonais, utilisant comme eau celle issue de sources volcaniques. L'on dit l'onsen purificateur pour le corps )


- Une petite excursion de quelques heures à Ueno, dans une rue où il y a une multitude de cerisiers. Malheuresement, le temps était assez couvert, et les photos ne sont pas très ensoleillés.


- Une journée dans la région d'Hakone, avec mes comparses de Go John et David, où nous avons escaladé le Kamisama (traduction littérale : Montagne des Dieux. Ca en jette) qui fait face au très célèbre Mont Fuji. Le temps était particulièrement agréable et le ciel particulièrement bleu.



A noter pour les diaporamas que j'ai mis des légendes expliquant les photos nécessitant une explication, n'hésitez donc pas à les lire. Il y a de nombreuses choses que je n'ai pas pris en photo, souvent n'y pensant pas, tout simplement. Vous m'en excuserez j'en suis sûr.

http://picasaweb.google.com/flavien.aubelle

25e et 26e journées : Boulversements et péripéties

1 victoire, 7 défaites.

Plusieurs changements ce Week-End. Déjà, il semblerait que Avril soit le début d'année pour les classes d'Inseï, et ce n'est pas moins de huit nouveaux qui ont fait leur entrée dans l'arène.
En outre, (mal)heureusement pour moi, ils sont forts. J'en ai affronté sept, en ai battu un, mais me suis fait ridiculiser par les six autres.

Les habitudes sont tenaces. Vraiment. Et si j'ai bien un conseil à donner à d'éventuels joueurs, c'est bien d'apprendre correctement dès le début. Cela fait sept mois que je suis Insei, et malgré cela, je fais encore des erreurs aberrantes, des formes d'une disgrâce certaine, et par millier. Snif.

Kobayashi est arrivé à Tokyo, nous l'avons vu ce soir. Elle nous a commenté une partie, à chacun d'entre nous (David, John, et moi). C'est vraiment une pédagogue d'exception. Je me fais souvent commenté mes parties par les profs Insei, ou encore Kenmochi de temps en temps, mais avec elle c'est différent, elle explique vraiment à sa manière, mêlant formes des pierres et émotions, et j'accroche ! David nous a quitté pour rejoindre ses parents en visite, mais John et moi sommes resté la soirée avec elle, et sommes allé manger dans un sushi bar avec sa fille, Anna.

Kobayashi a aussi cette puissance de discours qui fait qu'à chaque fois que je sors d'un entretien avec elle, deux sentiments puissants m'envahissent. Le premier, c'est de me rendre compte à quel point je suis mauvais, et le gouffre qui me sépare des top-players européens. Le chemin qu'il me reste à parcourir, et à quel point je devrais travailler le go cent fois plus que je le fais présentement. Et le deuxième, c'est l'envie de faire du Go justement, de sortir de mon bourbier intellectuelle, et de me diriger enfin vers la voie lumineuse de l'Apprentissage et de la Formation.
Une bouffée d'énergie positive et négative à la fois, qui se contrebalancent et s'harmonisent d'une élégante manière.

Bon, et bien je vais mater un film ! Dja na !

23e et 24e journées

Une victoire, sept défaites.
Un nouveau mois d'achevé. Un mois peu brillant, donc, avec deux victoires en tout et pour tout. Ô tristesse, ô désespoir. Il faudrait que je loue Hermès un peu plus.

Temps des cerisiers en fleurs, époque de poésie et de mélancolie au Japon.
Un article y sera consacré, soyez en sûr.


Et pour l'image du moment, un détournement de la célébre série "Martine..."

21e et 22e journées

Une victoire, sept défaites. Une mangaka (dessinateur de manga) a fait son apparition dans la salle où nous jouons pour quelque obscurs raisons. Il m'a semblé qu'elle prenait la salle en photo, salle qui est - je le rappelle - bien différente de celle illustré dans le manga Hikaru No Go portant sur le sujet.

Une suite ?

17e, 18e, 19e, et 20e journée : Le tigre se rendort.

Bien l'bonjour !
Alors tout d'abord, je vous présente mes excuses bien bas pour le dernier Week-End, dont je ne vous ai donné aucune nouvelle, vous abandonnant lâchement. Il se trouve que le dimanche soir, après la journée d'Inseï, j'ai filé illico à l'aéroport en direction du Cambodge, ou j'y ai retrouvé mes parents et ma sœur, pour quatre journées de folies dont je vous parlerais peut-être dans un article futur.
Pour les résultats, c'est la déprime. Huit défaites le Week-End dernier, et huit encore celui-ci. Pas un soupçon de rage de vaincre à l'horizon. Je constate de plus en plus qu'au Go, on a beau remporté des combats ça et là, avoir un meilleur Fuseki, plus d'influence, il y a souvent un ou deux coups vraiment décisifs qu'il ne faut surtout pas rater, auquel cas tout s'écroule. Ces deux derniers Week-Ends, ces coups là, ils me sont malheureusement passés sous le nez, riant à gorge déployé, enfoncant mes espoirs de victoires dans la boue.
Voilà. Un peu la déprime niveau Go, en ce moment. Fiou.

Et pour conclure, une petite blague connue pour nos amis les informaticiens.

15e et 16e journées : Le réveil du Tigre

Rien de moins que trois victoires, et quatres défaites (sept parties).

Nouvelles aventures, nouvelles photos.

Oye damoiseaux et damoiselles, 4 nouveaux diaporamas vous tendent les bras et les pixels !

- Disneyland ! Les attractions n'étaient pas aussi magique que je l'espérais, et seuls quelques unes m'ont réellement amusé. Ce qui est assez logique, le parc étant plutôt destiné aux enfants en bas-âge. Mais qu'importe, je me devais d'aller flâner dans un Disneyland au moins une fois dans ma vie, et bien qu'il me semble en avoir déjà visiter dans ma tendre jeunesse, je n'en gardais aucun souvenir.





- Nikkô. Au Nord de Tokyo, il y faisait bien froid ! J'y ai vu la neige pour la première fois au Japon. La ville en elle-même n'est vraiment pas attirante, sorte de ville industriel-montagneuse, avec d'immenses rues et d'imposants buildings gris carrée. Les temples valaient toutefois le coup d'oeil.





- Kamakura. Au Sud de Tokyo, il y faisait chaud. Tant que j'ai même enlever ma veste durant la visite ! La ville avait une atmosphère beaucoup plus agréable que Nikkô, et l'océan qui cotoie la ville ajoute à son charme. Il y a dans cette ville une fameuse statue en bronze d'approximativement 14 mètres d'un Buddha en position du Lotus. Il était même possible de rentrer à l'intérieur de l'édifice. Rien d'intéressant dans son antre, hélàs.





- Tokyo Pixels : Divers. Un regroupement de photos prises dans différentes parties de Tokyo, sans lien avec aucun des endroits précisémments touristiques que j'ai eu la chance de visiter. J'ose espérer que vous y trouverez cependant des photos rafraichissantes voire amusantes, et cela vous permettra de souffler un peu en chassant les éternels photos de Temples et autre décoration grandiloquante.





Je vous invite donc à aller vous promener sur ces 4 nouveaux diaporamas.
En bonus, je vous met ici-bas quelques vidéos :


Nouilles volantes !




Traversez le carrefour de Shibuya !




Parcours de l'attraction "It's a small World" de Disneyland :